Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Les Kouachi sont quelque part les enfants de la France, pas les enfants de l'Islam.

Publié par The Algerian Speaker sur 23 Janvier 2015, 12:17pm

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

L’écrivain Yasmina Khadra a appelé dans l’émission "Talk to Al-Jazeera" en anglais diffusée samedi à ne pas lier les actes commis par les frères Kouachi en France à leur origine algérienne ou à la religion musulmane. Il a également défendu l'humoriste Dieudonné en estimant qu'on lui fait, à tort, un procès pour apologie du terrorisme.

"Le meurtrier n'a pas d'identité, il n'a pas de nationalité. Il est caractérisé par son méfait. Il faut arrêter de faire le lien qui ne devrait pas exister entre l'origine d'un meurtrier et focaliser sur son acte" a déclaré l'écrivain qui estime que l'on n'a pas à se sentir coupables en raison des origines des meurtriers. Condamner les musulmans à cause de cet acte est "un manque de culture, de sagesse, de lucidité", "une erreur grossière" a-t-il ajouté en relevant que les musulmans sont les plus grands victimes du terrorisme.

L'écrivain "désapprouve même les musulmans qui se justifient et disent n'avoir rien à voir". C'est évident qu’ils n’ont rien à voir et ils n'ont pas à se justifier, a-t-il estimé. "Les meurtriers sont nés en France, ils ont grandi en France, ils sont quelque part les enfants de la France, pas les enfants de l'Islam" a relevé l’écrivain qui se dit effrayé par le fait qu’on ne fasse pas de distinction entre un méfait et une nation. « On est l'erreur la plus absurde et la plus dangereuse". "Il faut rester lucide, sage, la seule façon de combattre ce fléau, c'est l'isoler. Ne plus l'associer à une communauté qu'il prétend défendre ou une religion qu'il prétend incarner. Dieu n'a pas besoin d'être défendu par des mortels, il est Dieu...".

Pour l’écrivain, il y a actuellement un " affrontement des extrêmes". "D’un côté en France la liberté d’expression est sacrée. De l'autre côté, dans les pays musulmans, la religion est sacrée. Tous les deux ont raison de défendre leurs valeurs et tous les deux ont tort d’imposer leurs valeurs aux autres. C’est au plus intelligent et au plus cultivé de faire certaines concessions. Ce qui ne veut pas dire accepter, mais respecter. ll faut respecter la foi des autres... A défaut, on est dans le dialogue des sourds". Dieudonné n'a pas fait l'apologie du terrorisme

A la question de savoir s’il était Charlie, Khadra a répondu en égrenant les noms des journalistes algériens assassinés durant les années 90. "Je suis Said Mokbel (Mesmar Djeha), Tahar Djaout, Yafsah, l'hebdo libéré (…). Je n’ai pas le droit d’être Charlie. On ne peut que l’inviter à nous rejoindre ce Charlie parce que nous étions les premières victimes du terrorisme...

" Tout en qualifiant la réaction du gouvernement français «d’admirable" lors des attaques, l’écrivain estime qu’il a commis une maladresse en poursuivant l’humoriste Dieudonné. "Quand Dieudonné a dit "je suis Charlie Coulibaly", il n’a pas fait l’apologie du terrorisme, il a parlé de lui-même. Il a dit je suis dans un pays des droits de l'homme mais je suis considéré comme un terroriste".

Sur sa candidature aux dernières élections présidentielles, Yasmina Khadra, après avoir esquissé un large sourire dit qu’il savait qu’il n’allait pas réussir mais qu’il l’a fait par "devoir citoyen" pour dire "non" à un régime qui n’a pas compris qu’il est fini. Les Algériens, a-t-il dit, "n’ont pas une vie normale. Ils sont dans l’angoisse permanente, dans le stress. Ils se lèvent le matin avec un million de problèmes et le soir ils s’endorment avec un milliard de problèmes. Ils n’ont pas le sentiment d’améliorer les choses quotidiennement. Au contraire, ils ne s’arrêtent pas de s’enliser et de sombrer. Ce n’est pas le terrorisme qui me fait peur, c’est le renoncement. Aucun peuple ne peut survivre à ça".

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